Réaction et actions de l'opposition

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Compte rendu du Conseil Municipal du 24 février 2021

Mercredi 24 février avait lieu la présentation des orientations budgétaires du mandat 2020-2026.
Ce rendez-vous était attendu de longue date tant la gestion et les finances de la commune avaient été décriées par la nouvelle équipe municipale et ce, dès la campagne ! Ce conseil municipal s’annonçait donc prometteur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas été déçus !

Après avoir appris, non sans étonnement, que la crise sanitaire de 2020 avait fortement impacté l’économie mondiale, que le prix du baril était passé sous les 20$ et que l’EUROSTOXX50 était en repli (intérêt pour notre commune ?), nous avons enfin pu parler des vrais sujets pour Reyrieux.

(Re) devenons donc sérieux. Cela a commencé avec les résultats de l’audit mené par un cabinet indépendant. Cette étude intéressante et pertinente commence par expliquer un indicateur des plus importants : la capacité de désendettement de la commune, c’est-à-dire la durée que la commune va mettre à rembourser ses emprunts, si aucun autre emprunt n’est réalisé. Nous y apprenons qu’après être passée exceptionnellement en 2017 par un point (très) haut à plus de 14 ans, cette durée était en fin du mandat de 5,9 ans. Sachant qu’une commune est considérée comme ayant un endettement idéal si cet indicateur est compris entre 5 et 7 ans, il semble que Reyrieux soit dans une situation plus que correcte. On ne comprend donc pas pourquoi Mme le maire disait en début d’année que les finances étaient catastrophiques … ça démarre mal ! Certes cette amélioration s’est nécessairement accompagnée d’une baisse des investissements mais le constat implacable est là, notre commune est loin d’être surendettée.

Comme dans toute pièce de théâtre bien rodée, il y a toujours une scène jouant sur l’émotivité du spectateur. Et là, en l’occurrence, il s’agit de l’impact du Covid sur les finances de la commune. L’impact humain et social sur les personnes est bien évidemment très conséquent et les talançonnais ne sont pas épargnés. En revanche, concernant les finances, l’état des lieux présenté par la municipalité est sans appel : le Covid aura couté en 2020, entre les achats de matériel, la prévention et les économies de charges, la coquette somme de -2 902,45 € soit une économie de quasiment 3 000 €. Au-delà du chiffre insignifiant, notre Maire qui nous explique régulièrement ne pas pouvoir agir à cause du Covid, ne semble pas au fait des choses … D’aucun diront que c’est la bonne gestion de cette crise qui a permis de limiter la casse, nous pensons plus raisonnablement que cela traduit l’immobilisme de la nouvelle municipalité.

Est ensuite venu le moment le plus important : les orientations budgétaires pour les 6 ans du mandat. Et là, nous n’avons pas été déçus non plus. Puisqu’il faut améliorer les finances de la commune, nous étions très impatients de savoir quel remède miracle allait être employé.

Concernant les recettes, la mesure est relativement simple : elle consiste à augmenter la part communale de la taxe foncière ce qui représente une augmentation en moyenne de 140 € par ménage dès 2021 et presque 200€ à compter de 2022 ! C’est tout nous direz-vous ? Et bien oui, malheureusement, rien de plus à se mettre sous la dent, pas de plan d’action pour rechercher des subventions, pas de demande de participation au plan de relance massif de l’État qui aurait largement pu nous aider à concrétiser quelques projets d’intérêt commun !

Concernant les dépenses, il y a les supposées économies engendrées par l’arrêt du galet. Nous aurons l’occasion bien sûr de revenir sur ce sujet. Saluons tout de même les économies engendrées par l’extinction de l’éclairage qui devraient représenter quelques 20 000 € par an et devraient favoriser le retour de la biodiversité ! Nous apprenons également au détour d’une page du budget que la mairie a provisionné 75 000 € par an de dépenses liées aux pénalités pour le non-respect des obligations de Reyrieux vis-à-vis du quota de logements sociaux (loi SRU). Mais où sont les belles promesses et les beaux discours de campagne assurant que Reyrieux en était exonérée et les avait payées indûment ? La réalité a rapidement rattrapé notre équipe municipale !

Enfin vient la présentation du plan d’investissement pour les 6 ans à venir. Le moins que l’on puisse dire est qu’il est étonnant :
  • 347 000 € prévus en 2021 pour la rénovation des écoles et leur extension : par « extension », comprendre achat de Bungalow type Algeco … tiens tiens, le retrait en grande pompe des bungalows de l’école du Bret en présence de la presse n’était-il pas le premier fait d’arme de notre Maire ? Simple oubli d’anticipation ou bien retour en arrière ?
  • 6 M€ destinés à la construction d’une nouvelle école de 12 classes. Ce projet, revu à la baisse par rapport au précédent dont le permis était déjà accordé, doit faire l’objet d’une nouvelle conception et de nouvelles études qui nous couteront entre 200 000 et 300 000 € mais cette somme n’est budgétée nulle part ! Qui va payer ? Qui expliquera aussi aux familles et aux enseignants qu’il faudra rajouter un étage 2 ans après son inauguration comme nous l’a expliqué Mme le Maire ? Incompétence ou amateurisme ???
  • Qui peut également comprendre que l’on décale la mise en place d’un distributeur de billet, d’une halle des associations et la mise aux normes handicapé de la MJC en 2022 alors que l’on budgète 114 000 € en 2021 pour refaire l’accueil de la mairie, acheter quelques ordinateurs, créer et repeindre des bureaux ….
  • Les dépenses de la commune pour les travaux préparatoires de la ZAC sont les mêmes que celles prévues initialement, il semble donc que le projet soit bel et bien lancé sur la base du projet de départ, sans aucune modification !
  • Enfin, comment accepter de ne consacrer que 940 000 € sur 6 ans à la sécurisation des voiries dont plus de 500 000 € pour la seule zone nouvelle des Varennes alors que c’est une attente forte des talançonnais ? Ce n’est surement pas comme cela que nous allons rendre les rues de Reyrieux plus sûres.


 
En conclusion, pas de cap, pas de vision mais :

  • École sous-dimensionnée pour 2025
  • Sécurisation des voiries quasi inexistante
  • Forte augmentation de la taxe foncière
  • Forte augmentation des indemnités des élus dont 30% pour celle du maire
  • Aucun projet d’aménagement des équipements sportifs


 

Nous nous sommes donc d’ores et déjà mis au travail pour proposer à la municipalité des investissements plus cohérents et en phase avec les besoins des talançonnais.





 Compte rendu de la prise de parole de M. Péchoux (président de la Communauté de commune) à propos du Galet lors du dernier conseil communautaire (28/01/2021).

Lors du conseil communautaire du jeudi 28 janvier, le
président de la Communauté de communes, Marc PECHOUX, a tenu à apporter des informations à la suite des interviews dans la presse de Carole Bontemps-Hesdin, maire de Reyrieux :
1/ La
Communauté de communes n’a aucune responsabilité dans le départ de la directrice des affaires culturelles de Reyrieux . L’information donnée par Madame le maire en conseil municipal (13/01/2021) ainsi que dans la presse (article du Progrès , 21/01/2021) est donc fausse. Dès lors, il faut qu’elle assume seule face aux Talançonnais sa décision d'avoir supprimé le poste de directeur des affaires culturelles.
2/ Il n’y a
aucun projet de reprise du Galet par la Communauté de communes. S'il est exact que Madame Bontemps-Hesdin lui a communiqué des éléments, notamment budgétaires sur le Galet, c’est de sa propre initiative ; ce n’est en aucun cas la preuve que la Communauté de commune engage une étude sur ce transfert. Il ressort d'ailleurs des échanges lors du conseil communautaire que ce n’est en l’occurrence pas d’actualité.
Nous regrettons que Madame Bontemps-Hesdin, absente lors de ce conseil communautaire , n'ai pas pu apporter de précisions sur le décalage évident entre ses annonces dans la presse (ainsi qu'au conseil municipal du 13/01) et la position claire de la CCDSV .
~ Commentaire sur l'article du Progrès : "Finances dans le rouge : l'espace culturel du Galet va-t-il en pâtir ?", 21 janvier 2021. 

Nous avons été surpris de lire, dans cet article initialement consacré à la mobilisation du « collectif citoyen de Reyrieux » pour le Galet, la déclaration suivante de Madame le maire : « On a besoin d'une nouvelle école. Même si la culture et l'éducation sont liées, c'était l'école ou la salle de spectacle »

En effet, Madame le maire justifie son choix de suspendre la prochaine saison culturelle du Galet, en ne renouvelant pas le poste de responsable du service culturel, par le coût trop lourd de cette salle pour notre commune, qu'elle souhaiterait transférer à la Communauté de communes Dombes Saône Vallée (CCDSV). 

Nous souhaitions préciser plusieurs points à partir de cette déclaration

1/ Le coût annuel du Galet de 350 000€ ne représente pas, comme annoncé par Madame la Maire dans cet article, 13% du budget de la commune (qui s’élève à 6 500 000€) mais 5.3%.

2/ Un transfert du Galet à la CCDSV n'aurait aucun effet positif pour les finances de la commune. En effet, en cas de transfert, le coût moyen des charges des 3 dernières années du Galet (350 000 € ) serait déduit de façon définitive de l’attribution annuelle versée à Reyrieux par la CCDSV (attribution de 1 200 000 €). Notre attribution après transfert s'établirait donc à 850 000 € soit une baisse de près de 30% ! Les Talançonnais paieraient ainsi 2 fois le Galet ! Et en verraient leur patrimoine diminué d’autant !

3/ Si le transfert à la CCDSV peut effectivement aboutir à un beau projet culturel, il doit se construire dans le temps. D'autant qu'il ne semble pas à l'ordre du jour du côté de la Communauté de communes (cf. interview dans l'article de M. Yves Dumoulin, vice-président en charge de la culture à la CCDSV). La décision précipitée de Madame le maire de ne pas conserver le poste de responsable du service culturel du Galet est, dès lors, irresponsable.

4/ Un tel transfert, en plus de ne soulager en rien les finances de Reyrieux, pénaliserait la population talançonnaise : plus d’accès au Galet pour les écoles qui s’y rendent très régulièrement et plus d’accès pour les associations, qui l’occupent en moyenne 25 week-end par an.

5/ Nous proposons de mettre en place un moratoire sur le Galet, partagé avec les Talançonnais en posant les vrais chiffres. En attendant, il faut maintenir la programmation à venir, laisser en place les salariés du Galet, reprogrammer en 2021/2022 les spectacles annulés à cause de la situation sanitaire (ce qui aurait l’avantage d’éviter à la commune de payer des frais d’annulation aux sociétés de production).

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